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L'impossible amour -1-
30 octobre 2006

Chapitre 6 - Pour Pâques

Avec Hélène, depuis nos premières rencontres, nous avions appris à nous connaître, à nous apprécier. Beaucoup trop souvent hors de la capitale, l’un comme l’autre, ces derniers temps, nous ne pouvions que nous entr’apercevoir, ce qui rendait l’envie et le désir encore plus forts.

Pâques approchant, je ne me voyais guère rester seul à Paris. Je supportais de plus en plus mal la solitude. Bien sûr, les amis étaient présents : Marc, Sébastien, ou un autre. Mais depuis que je connaissais Hélène, ils me paraissaient fades, insipides. Je ne pensais qu’à Hélène. Une délicieuse joie m’envahissait, chaque fois que je la rencontrais. Une joie chaude, montant du ventre à la tête et parcourrant tous mes membres. Je me sentais envahi d’un bien-être complet de mon corps et de mon âme. Tout naturellement, je proposai à Hélène de partager mon week-end pascal.

Pâques était, cette année-là, tardif dans la saison. Connaissant le goût d’Hélène pour la chaleur, je savais qu’elle ne me refuserait pas un week-end au bord de la Méditerranée.

Les kilomètres avalés à vitesse soutenue, nous arrivâmes au Grau du Roi, où j’avais réservé une chambre à l’Hôtel d’Angleterre. Simple mais coquette, la chambre donnait directement sur le port.

Hélas, le mauvais temps n’invitait pas au bronzage, et seuls les fruits de mer nous permirent d’humer l’air marin. En fait, tout était propice à la paresse et à l’amour. Une soirée en boîte de nuit à la Grande Motte, cette ville pyramidale sans âme et parcourue par de forts courants d’air, fut le seul moyen que nous trouvâmes pour nous dégourdir les jambes, sur des rythmes dance.

De retour sur Paris, nous décidâmes d’un commun accord de réitérer ces merveilleux moments pour le pont de l’Ascension, avec une météo plus clémente, du moins nous l’espérions.

Notre seconde escapade se présentait sous les meilleures auspices. Nous avions consulté, sur Internet, les services météorologiques, qui étaient unanimes : le soleil brillerait avec une réelle intensité, et la chaleur serait enfin au rendez-vous.

Nous retrouvâmes avec plaisir notre petit hôtel du Grau du Roi et notre plat favori : le plateau de fruits de mer, accompagné d’un vin rosé local.

Le lendemain, nous découvrions l’immensité des plages au pied du phare de l’Espinguette.

L’eau nous paraissait encore trop fraîche pour nous baigner, et nous nous sommes contentés, la première matinée, de longues promenades sur cette plage interminable, main dans la main, en philosophant sur la vie et ses aléas.

Au bout de quelques heures, nous nous sommes étendus sur le sable déjà chaud. Le soleil attisait mon désir. Je sentis comme un fourmillement en enduisant d’huile solaire le dos et les cuisses d’Hélène. Rapidement, nous sommes allés nager dans cette eau limpide de début de saison, et, au sortir de l’eau, j’ai pris plaisir à lécher son épaule salée.

Je ne réussissais qu’à rosir des fesses. Hélène, elle, arborait déjà un léger hâle continu, qui la rendait encore plus désirable. En cet instant, c’est de sa tendresse et de sa douceur dont j’avais envie, de sa main dans la mienne, de son corps brûlant contre le mien. Son bras passait sous le mien, sa tempe se posait contre mon épaule, pendant que le soleil décroissait sur l’horizon. Un frisson me parcourait le dos.

Comme des enfants ayant fait une bêtise, nous avons soudain détallé de la plage jusqu’à la voiture, pour filer jusqu’à l’hôtel. Pris d’une irrésistible envie, nous avons ôté nos vêtements, qui ont atterri sur le sol parqueté de la chambre, et nous nous sommes jetés sur le lit, où nos corps salés se sont enlacés frénétiquement.

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